top of page

Dana Fuchs / Henrik Freischlader 2019-03-16 La Traverse, Cléon

Ce soir j'arrive un peu plus tard à la Traverse et me presse pour rejoindre l’accueil afin de me procurer mon petit badge où il est écrit dessus «presse»... Oui je me la pète un peu mais après tout je suis chroniqueur !! Trêves de plaisanteries j'ai juste le temps de dire bonjour aux copains présents au bar que la sonnerie nous annonce qu'il est l'heure pour les artistes de monter sur scène. Donc, direction la salle. Paul Moulènes, le micro à la main, est déjà sur le plateau pour annoncer la suite des festivités à venir du Blues From Mars, remercier le public d'être présent ce soir et nous convier à faire un triomphe pour accueillir Dana Fuchs !!

La musique est un des meilleurs remèdes contre certains maux que l'on peut avoir en nous, qu'ils soient petits ou énormes, tristes ou tragiques. Beaucoup d'artistes surmontent leurs démons grâce à la musique et Dana Fuchs en fait partie. Cette jeune chanteuse née en janvier 1976 dans le New jersey est malheureusement déjà fortement marquée par la vie !! Non pas physiquement car Dana Fuchs est une très belle femme mais marquée au fer rouge de l'intérieur, dans le cœur, dans la tête, dans le bide !

Dans son enfance, Dana Fuchs a grandi avec ses cinq frères et sœurs, élevés par un père aimant mais fortement alcoolique. La mort de son grand père qui met fin à ses jours marquera à jamais la jeune Dana. A cette époque la musique n'est pas encore son exutoire mais elle est très présente à la maison. Les parents écoutent les artistes de la Motown, Otis Redding, Al Green, Aretha Franklin et les frères et sœurs sont plutôt branchés Rock British, Beatles et Stones !! Pendant l'adolescence Dana Fuchs côtoie de près la drogue, l'alcool, quitte les études et la maison pour bosser dans des boites de Strip Tease. Elle décide de se soigner en s'engageant à suivre les soins nécessaires ainsi qu'une psychothérapie et c'est alors que le destin frappe à nouveau Dana et sa famille. Sa sœur, qui elle aussi est malade de l'alcool et toxicomane se suicide et peu de temps après son frère aîné décède d'un cancer ! Malgré ces terribles épreuves, Dana Fuchs ne se laisse pas abattre et au début des années deux-mille la chanteuse se voue corps et âme à la musique. Après trois album, des tournées sold out, une reconnaissance fulgurante, ce soir Dana Fuchs est de retour après pas mal d'années d'absence en France et elle vient pour la première fois à la traverse pour défendre son dernier album Loves Lives On !!

Elle est accompagnée de Jon Diamond son complice de toujours à la guitare, qui a écrit et composé beaucoup de titres sur tous les albums de la miss. Je ne connais pas le nom des autres musiciens qui l'accompagnent mais quel groupe. Ça joue fort, c'est rock, c'est blues, c'est funk et c'est surtout très bon !!! Dana Fuchs est une vrai lionne, elle trouve le temps de se calmer entre deux titres et nous explique l'histoire de Loves Lives On. La chanteuse nous émeut, nous touche avec une tendresse et une sincérité incroyable, nous fait rire. Sa voix éraillée et puissante nous prend aux tripes sur chaque titre, le concert est une performance incendiaire, comme à chaque concert donné par Dana Fuchs et son band. LovesLives On est une résurrection, dixit la chanteuse, souhaitons qu'elle tienne le cap et vivement qu'elle revienne chez nous !!!

Le changement de plateau nous laisse quelques minutes pour nous remettre de ce premier concert de la soirée, en allant boire un verre avec les copains et profiter des superbes photos de Evelyne Balliner qui sont exposées à la Traverse pendant toute la durée du Blues From Mars !!! Retour dans la salle pour découvrir une formation dont on me parle avec insistance depuis un moment et qu'il me tarde de voir et d'entendre, il s'agit du Henrik Freischalder Band !!! Henrik Freischlader... Voici un artiste qui malgré ses débuts en 1998 et d'innombrables tournées Européenne à succès (Hongrie, Grande Bretagne, Belgique,Hollande...) est trop peu connu en France. J'en veux pour preuve, nous sommes nombreux ce soir à Cléon à avoir déjà entendu le nom de Henrik Freischlader mais à ne l'avoir encore jamais vu et pourtant, il fait partie de la famille des grands guitaristes chanteurs de blues depuis des années !!! Henrik Freischlader est né en 1982 à Cologne en Allemagne. Tout petit ses parents le poussent à prendre des cours de piano mais Henrik est loin d'être attiré par cet instrument et se passionne pour la batterie, la basse puis la guitare qui deviendra son instrument de prédilection. Comme je l'expliquais un peu plus haut Henrik Freischlader a débuté sa carrière en 1998 à l'age de seize ans. Ses premières influences ont été Kool & The Gang, Michael Jackson, Stevie wonder, d'autres artistes de la mouvance rhythm'n'blues et funk puis quelques temps plus tard c'est la découverte d'un certain Gary Moore... C'est le coup de foudre pour l'Irlandais et le blues en général. Mister Freischlader en plus de Gary Moore se passionne pour des artistes comme B.B King, Albert king, Stevie Ray Vaughan ou encore Albert Collins. Il a sorti depuis ses débuts quatorze albums... Oui oui, vous avez bien lu, quatorze albums en vingt ans de carrière !! Ce mec est un acharné de boulot. Chanteur, guitariste, auteur, compositeur, producteur Henrick Freischlader ne peut rester plus de deux jours sans ne rien faire .Ce soir il nous présente son dernier album en date «Hand on The Puzzle», une pépite blues qui taquine fortement le rock et la soul. Sur scène Henrik n'est pas un showman, il est même plutôt discret, s'excusant presque de parler quand il s’aperçoit que le public ne comprend pas ses mots. Par contre musicalement c'est vraiment très bon. Henrik Freischlader possède une voix très grave et feutrée, son jeu de guitare est digne de ces artistes cités précédemment. Les musiciens du Band, Marco Zugrerau sax, Roman Babik aux claviers, Armin Alic à la basse et Moritz Meinschafer à la batterie ne font qu'un et soutiennent avec un groove incroyable leur leader !! L'émotion et la passion sont partagées avec le public qui ovationne copieusement Henrik Freischlader et son band à chaque titre jusqu'au traditionnel rappel sur lequel le bluesman Allemand met tout le monde d'accord et nous foudroie avec une magistrale interprétation du titre de Donny Hathaway «I Love You More Than You'll Never Know» mais version Gary Moore. Quelle claque... La «Les Paul» pleure sous les doigts de Henrik Freischlader, de notre coté l'émotion est palpable, c'est bon, c'est chaud, c'est le blues !!!

Merci la Traverse et à très vite pour de nouvelles aventures !!!

Amicalement blues

Manu

Featured Posts
Recent Posts
Search By Tags
Archive
Follow Us
  • Facebook Basic Square
  • Twitter Basic Square
  • Google+ Basic Square
bottom of page